« Bonjour à tous,
22 semaines. Plein la tête. Plein les yeux. Plein le coeur : me voilà plein. Et me voilà tout court. Je me réattelle à mon clavier, en rapporteur d’aventures, poussé par le vent des souvenirs. Je m’envole quelque part sur la Terre. De haut, c’est beau.
Lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, le calme des grèves me porte. Et je poursuis ma route, sans trop d’embûches. Mon cours d’Anglais quotidien continue d’animer ma vie de bureau. Cette semaine, c’est décidé, je rétrograde ; exit les Beatles et leur "Let it be" intraduisible (ou alors ça donnerait quelque chose comme "Tok aoï avaï avaï teu tam dom’naeu" -mais pas sûr-) : je passe à la vitesse comptine pour enfants. Apparemment, c’est plus simple.
Samedi, Dimitri débarque à Kompong Cham. Après le déjeuner, nous voilà partis avec Primprey (avec qui je partage mon bureau), Sat (bientôt séminariste) et la fille d’une des cuisinières sur l’île d’en face, pour un après-midi plage. C’est plutôt réussi : nous tentons de nager jusqu’au pont de Kompong Cham (le seul à enjamber le Mékong cambodgien), à 1500 mètres de là, mais le courant rend nos efforts vains : le Mékong continue de se vide et ça pousse fort.
En haut du pont.
À 6 heures, nous voilà tous partis pour le dîner annuel du staff de Kompong Cham, direction un resto plutôt confortable à deux kilomètres au delà du Mékong. Chacun était chargé d’apporter un cadeau et de le déposer sur une table. À la fin du dîner (expédié en à peine une heure : les Cambodgiens n’ont pas le goût de la table, c’est le moins que l’on puisse dire), on tire un numéro et on prend le cadeau correspondant. Pour ma part, ce sera une lampe de poche, qui m’a du reste déjà été utile : l’électricité saute de temps en temps dans ces contrées. Après le dîner, nous allons prendre un pot chez l’Anglais du front de fleuve où nous retrouvons deux kinés françaises venues prendre la relève du docteur franco-nivernais dont je vous ai parlé en décembre (lire ici).
Dimanche, je réitère l’expérience Cinéma paradiso, mais cette fois, c’est moi qui choisis le film en faisant fi des influences extérieures : ce sera Charlie Chaplin, qui a ce mérite de ne demander aucune traduction (du moins pour les films muets au programme) et d’être, avec ses airs de clown triste, un personnage attachant, moral et clairvoyant. Tout le monde est plié et une des spectatrices s’écrie même en avoir la mâchoire qui se décroche. Merci Monsieur Chaplin !
Chaplin et Jackie Coogan, dans The Kid (1921).
Et voilà pour la semaine. C’est passé vite, comme d’habitude. Pardonnez-moi, mais je ne m’étale pas plus ce soir.
Je n’en n’oublie pas pour autant la pensée de la semaine : "Ce qui donne un sens à la vie donne un sens à la mort." (Antoine de Saint-Exupéry, Terre des hommes). »
(autres photos)
Devant la résidence royale de Siem Reap.
Le petit plus : la photo transite... (toujours devant la résidence royale de Siem Reap) [merci de rire].
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