Saturday, March 29, 2008

Semaines 31 & 32 : Noël au balcon, Pâques au balcon.

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Bon allez. Je bloguise un peu.

De ma 31e semaine, retenons le calme et la paisibilité de Kompong Cham, son Mékong qui se vide encore et toujours, ses grosses chaleurs du mois de mars, sa lune qui trompe les noctambules. Samedi, je finis par trouver Alexis, Romain et Simon, déjà passés deux fois en mon absence pour me trouver, envoyés par Dimitri qu’ils avaient croisé à Prey Vêng. Ces trois post-étudiants grenoblois, en vadrouille sur la planète depuis juin 2007, sont actuellement au Cambodge pour un projet humanitaire. Pendant six mois, ils y donnent un coup de main à l’association Enfants d’Asie, qui gère une bonne partie des orphelinats du royaume. Cette semaine, ils sont à l’orphelinat de Kompong Cham, juste derrière l’évêché, pour y faire quelques travaux. Le soir, nous nous retrouvons en front de fleuve, pour boire une binouze et jouer au tarot.

Simon, Romain, Alexis.



D’une nuit, je passe au dimanche. Après la messe des Rameaux, mes trois nouveaux compères sont conviés à petit-déjeuner à coups de beurre Président de Monseigneur. L’après-midi, Dimitri débarque avec Phoeng. Et pour cause : aujourd’hui, nous sommes de noce : la soeur de Damo (un collègue prey vêngois) se marie chez ses parents, à 100 mètres de l’évêché. A 16 h 30, nous mettons les pieds sous la table, et nous enfilons deux heures durant les cinq plats traditionnels des mariages khmers, arrosés à la bière Angkor, comme il se doit.



Il y a là le tout Kompong Cham connu, dont bon nombre d’employés du diocèse. Vers 19 h, le mur d’enceinte se met à hurler de toutes ses tripes ; sur une musique khmère, nous nous mettons à danser, en suivant les pas des accoutumés. Les plus résistants, parfois titubant, resteront jusqu’à 21 h 30. Nous retrouvons ensuite les Grenoblois pour une partie de tarot au bord du Mékong. La semaine s’achève à coups d’atouts et de bouts, de gardes et de contre-gardes

32e semaine donc. Semaine sainte. Mardi, j’emmène les trois aventuriers visiter Chup, la plus grande plantation d’hévéas du pays (22735 ha), à 15 kilomètres au-delà du Mékong, et dont je vous ai maintes fois parlé. Et pour cause : j’ai dû y aller une dizaine de fois depuis le mois de septembre. Là, nous faisons mon tour maintenant habituel : les ruines de l’église, les abîmes forestiers baignés par le cri silencieux des arbres, et l’usine de fabrication du caoutchouc.

« Les abîmes forestiers baignés par le cri silencieux des arbres. »



Mercredi, je prends un dernier pot avec les mêmes, qui repartent s’installer à Phnom Penh le lendemain. Jeudi saint, après mon cours d’Anglais, j’enchaîne sur la messe à Phum Thmey. Ce n’est pas loin : j’ai juste à monter un escalier. A petite église et petite communauté, petite assemblée. Nous sommes une vingtaine, et personne n’échappe au lavement des pieds.
Vendredi Saint, célébration à Kompong Cham.

L'église de Phum Thmey.



Samedi, rien de spécial, hormis les préparatifs du lendemain. Dimanche, messe de Pâques, avec dix baptêmes de catéchumènes en cours de célébration. Il y a foule. Près de trois cents personnes se pressent dans les jardins de l’évêché, transmués en cathédrale à ciel ouvert. Après la messe, un repas est servi à tous, sous une tente bariolée, installée la veille. A midi, tout le monde est reparti, sauf les jeunes ; ils danseront jusque tard sur de la musique techno-khmère type Macarena remasterisée puissamment crachée par deux enceintes qui feraient fuir un sourd. Les clochements romains sont loin. Il n’empêche : ici, au moins, il fait un temps de Pâques.

Pâques dans les jardins de l’évêché.



Voilà. Je m’arrête là. Et bien sûr, la pensée de la semaine : « Dilige et quod vis fac / Aime et fais ce que tu veux. » [Saint Augustin, Epistulam Ioannis ad Parthos, VII, 8].

1 comment:

KAMBODY.com said...

MErci pour ton rapport sur le Cambodge, très intéressant à lire.

Union de prière

Benoît