Saturday, August 18, 2007

Semaine 1 : adieu l'ami.

Et voilà. Cela fait une semaine que je suis provisoirement cambodgien, et mes aventures ont commencé sur les chapeaux de roues.
Week-end dernier aura d'abord été marqué par un excellent accueil de la part des coopérants de Phnom Penh, qui logent dans une confortable maison au sud de la ville, dans la 430e rue. Par ailleurs, je ne sais pas si c'est le monde qui est petit ou la France qui est grande, mais j'ai rencontré ici bas deux amies sorbonnardes en vacances dans la région, qui se trouvaient justement à Phnom Penh, et qui plus est, avaient prévu de dîner avec "nous" samedi soir. Bref. Dimanche, nous avons commencé notre journée par un tour à la décharge de Phnom Penh, dont beaucoup trouvent à survivre en triant les déchets. En périphérie, l'association PSE, fondée par un couple de Français, y fait un travail admirable, dans le but de sortir les enfants de la misère. Une messe en Khmer, et "à la khmère" (pieds nus, assis par terre, le prêtre dans la position du lotus), aura marqué notre dies dominica. L'après-midi, nous sommes allés visiter S21, école transformée en prison à la fin des années 70 par les Khmers Rouges, et haut lieu de la barbarie du régime. Le lieu, resté tel que les Vietnamiens l'ont trouvé en 1979, en dit long sur ce que les Cambodgiens ont pu subir pendant le génocide, dont certains responsbales seront prochainement jugés. Pour le reste, je suis donc parti m'installer lundi à Kompong Cham (voir aussi ici), une ville charmante à trois heures porte à porte de la maison des coopérants susdite, et où l'on trouve un des deux seuls ponts routiers enjambant le Mékong cambodgien (financé par les Japonais). Je suis donc logé à l'évêché, où Mgr Antonysamy Susairaj m'a accueilli. Ma semaine a consisté à découvrir les lieux, et à prendre quelques repères. Jean-Philippe, le coopérant du lieu, et qui rentre en France à la fin du mois, veille à me passer les commandes, même si tout n'est pas limpide au premier abord. J'ai commencé à apprendre le Khmer avec un étudiant (Tchom'Têt') qui parle un peu Français. Affaire à suivre... Jeudi, j'ai voulu manger mon crottin de Chavignol que j'avais religieusement emporté dans mes bagages, mais les vers m'avaient devancé. Adieu l'ami.
Je suis de retour à Phnom Penh ce week-end, où je suis arrivé en bus. Durant le trajet, une locale m'a très aimablement proposé un araignée grillée que j'ai eu un peu de mal à manger, surtout les pattes velues. Veni, vidi, vici quand même. Si la nationale 7, qui relie notamment Kompong Cham à Phnom Penh, est réputée pour être une des meilleures routes du pays, elle reste en bien des endroits hasardeuse. Malgré tout, les paysages qu'elle traverse n'en sont pas moins beaux, mêlant rizières et cocotiers, maisons de pailles et étendues d'eau à perte de vue (c'est la fin de la saison des pluies). Phnom Penh est une ville champignon, à l'architecture incoordonnée, coupée par quelques grandes artères aux noms exotiques: Mao Tse Toung, Norodom, Monivong, et bien sûr l'incontournable Charles de Gaulle... L'on s'y déplace en moto, dont les règles de circulation sont nouvelles à chaque instant. Entre les tuk-tuks, les motodops (voir aussi ici), les voitures avec ou sans plaque, volant à droite ou à gauche, les fumées pétrolifères, les vendeurs à la sauvette et autres spécialités locales, se trouver une place n'est pas toujours aisé, mais ça roule quand même mieux qu'entre la Porte Maillot et la Porte d'Orléans un vendredi soir (voir ici). Voilà donc un premier aperçu internétique de mes aventures asiatiques. Je me laisse un peu de temps pour publier mon prochain article. La connection n'est réellement bonne qu'à Phnom Penh, et c'est tout autre chose à Kompong Cham. D'ici là, veuillez agréer l'expression du profond respect avec lequel j'ai l'honneur d'être, chers tous, de Vos Excellences, le très humble et très obéissant serviteur.

3 comments:

Hélène said...

l'acclimatation a l'air de s'etre plutot bien passée! merci pour ces petites news qui nous font voyager!
"lezamis sous verre" sont ils arrivés à bon port sans casse?

Hugues d'Antin said...

Vivement la suite de la saga! J'espere qu'on aura bientot les images en plus du texte... Et merci pour le lien, si tu fais un article sur le vin au Cambodge, je te renvoie la balle!

Mathieu de Taillac said...

Quel goût avaient les araignées ?
Bonne fête Louis, écrivons-nous vite pour échanger nos nouvelles internationales.