Courte semaine. Lundi, je suis allé m´enregistrer à l´ambassade de France, dont je dois vous dire quelques mots, tant son histoire récente est liée à celle du Cambodge. Ceux qui ont vu le film La déchirure sauront de quoi je parle. Et pour cause: après que les Khmers Rouges avaient pris Phnom Penh le 17 avril 1975, l´ambassade de France servit de refuge à bon nombre d´occidentaux, priés de quitter le pays. Par la même occasion, de nombreux Cambodgiens, intellectuels et dignitaires notamment, y furent également accueillis, dans l´espoir d´être évacués vers la France. Il n´en fut rien. Prises au piège et impuissantes, les autorités françaises durent livrer aux Khmers Rouges les ressortissants cambodgiens, les envoyant pour la plupart à l´abattoir. Aujourd´hui, l´ambassade de France est un véritable bunker, cerné de murs de plusieurs mètres de haut. Dans le parc, l´on y voit encore un battant du portail qui fermait l´ancienne ambassade, et sous lequel il est écrit ces mots tragiques: "Du 17 avril au 26 mai 1975, cette grille du portail qui clôturait l´ambassade de France au Cambodge s´est ouverte puis refermée sur une douleur indicible et sur la mort de millions de Khmers".
Cette semaine vite avalée m´autorise à vous raconter un peu la vie quotidienne au Cambodge. L´économie locale, en grande partie (pour ne pas dire totalement) bouffée par la corruption, s´apparente, pour une immense partie du peuple, à une économie de subsistance, dans laquelle les gagne-misère tentent par tous les moyens de se faire une place. S´il faut environ 4000 riels pour un dollar, la devise américaine a inondé le pays, assurant ainsi une certaine stabilité monétaire et limitant par la-même l´inflation.
Remontant un peu dans le temps. A la fin de l´occupation vietnamienne (1989), l´ONU s´est installée, faisant couler les dollars à flots, et alimentant bien souvent des réseaux loin d´être irréprochables. Les fonctionnaires de l´ONU, en plus de leur salaire, avaient droit à 150 USD d´argent de poche par jour, que certains n'hésitaient pas à dépenser ailleurs qu´au marché central. Si vous voyez c´que j´veux dire.
Un ouvrier bien payé gagne ici-bas entre 2 et 3 dollars par jour. Beaucoup gagnent moins. Peu gagnent plus. Les flics, souspayés, voyant leurs supérieurs détourner l´argent à leur gré, fixent les amendes un peu à la tête du client, et arrondissent ainsi leurs fins de mois sans scrupules. Exemple parmi d´autres. Mais ne croyons pas néanmoins qu´un Cambodgien intègre n´existe pas.
Phnom Penh n´est pas vraiment représentatif du Cambodge. Symbole du capitalisme, elle fut entièrement vidée par les Khmers Rouges au lendemain de la prise de la ville. Victime de l´archanement de Pol Pot et de sa bande à vouloir faire table rase du passé, elle conserve peu de choses de l´avant 1975, et notamment de l´administration française. Anecdote : si la cathédrale (en béton style art-déco tardif) a bien été rasée, l´ancien évêché a échappé aux fureurs du régime, et a été reconverti depuis en hôtel de ville, dont la balustrade est toujours ornée de croix. A Phnom Penh, l'occidentalisation, pas à pas, fait son chemin. Ailleurs, le Cambodge est une immense rizière, où l´on découvre le vrai visage du pays. Les gens y vivent au contact de la terre qui les nourrit, encore assez épargnée par la modernité. Affaire à suivre.
Voilà pour l´heure. A Phnom Pemh ce week-end une fois encore (hier, nous avions la messe mensuelle des coopérants), je m´en retourne demain à Kompong Cham, pour ma dernière semaine avec Jean-Philippe, l´autre (et seul autre) coopérant français du lieu, et qui rentre en France la semaine prochaine... Grand moment de solitude en perspective, d´autant plus que Mgr Sasajrai (qui parle Français) est parti il y a quelques jours pour Paris, avant de rejoindre Rome où il doit être reçu par Benoît XVI. Quant a mon crottin dévoré par les vers, je l´ai compensé cette semaine en ouvrant mon saucisson, lui aussi apporté de France...
Saturday, August 25, 2007
Sunday, August 19, 2007
Petit lexique évolutif.
A.
- Angkar : mystérieuse entité dont les Khmers Rouges se réclamaient, et derrière laquelle se cachait le Parti Communiste (voir ici).
B.
- "Baraing" : "Français" en Khmer. Mais plus globalement, ce mot désigne le Blanc.
- Bruit: sport national. Plus y'en a, plus on est fort, plus on est riche, plus on réussit.
C.
- Chasse d'eau : parfois inexistante, elle est remplacée par une bassine à manche.
- "Coca mouÿ som" : "un coca s'il vous plaît". Très utile sous cette latitude.
- contrefaçon : bon marché au marché.
- Corruption : maître-mot de la politique cambodgienne.
D.
- Daelim : la moto du Cambodgien, introuvable en France. Rouge et blanche en général.
- Desmazières (Jean-François) : ambassadeur de France au Cambodge (voir ici)
- Destombes (Mgr Emile) : vicaire apostolique de Phnom Penh (voir ici)
F.
- Fromage : pas la peine de chercher, le mot n'existe même pas en Khmer......
- Fruits: de toutes les couleurs, de toutes les formes, de tous le goûts, ils sont pour la plupart intraductibles.
H.
- Hun Sen : Khmer Rouge reconverti, Premier Ministre depuis le 14 avril 1985, il tient les rênes du pouvoir avec une main de fer, n´hésitant pas à avoir recours à toute sorte de moyens pour assurer ses arrières. Si vous voyez c´que j´veux dire (voir ici).
K.
- Khmers Rouges : idéologues barbares qui, de 1975 à 1979, firent du Kampuchéa Démocratique un vaste camp de concentration, (lire ici).
M.
- "Mieux vaut tuer un innocent qu'épargner un coupable": dicton khmer rouge.
- Motodop : Moto-taxi. Mode de transport inévitable. (voir ici).
P.
- palais royal : le Versailles local (ici), mais avec un roi dedans.
- papier toilette : souvent inexistant, il est remplacé par un mini Kärcher, dont seuls les initiés doivent avoir la clef du succés.
- pieds : ils se dénudent en rentrant dans une maison.
R.
- riz : à tous les r'pas.
S.
- Saloth Sar : Pol Pot, pour les intimes.
- Sihamoni : roi du Cambodge depuis 2004 (voir ici)
T.
- "Tching Tcho'": ou margouillat. Lézard du coin, qui apparait le soir sur les murs, gobe les moustiques avec un savoir-faire animal, et pour le bruit duquel une onomatopée me manque (voir ici)
- "Tchioum rép soua" : "bonjour" en Khmer.
- Tuk-tuk (prononcer "touk-touk") : quand on est plus de deux, c'est le mode de transport urbain approprié (voir ici).
- Angkar : mystérieuse entité dont les Khmers Rouges se réclamaient, et derrière laquelle se cachait le Parti Communiste (voir ici).
B.
- "Baraing" : "Français" en Khmer. Mais plus globalement, ce mot désigne le Blanc.
- Bruit: sport national. Plus y'en a, plus on est fort, plus on est riche, plus on réussit.
C.
- Chasse d'eau : parfois inexistante, elle est remplacée par une bassine à manche.
- "Coca mouÿ som" : "un coca s'il vous plaît". Très utile sous cette latitude.
- contrefaçon : bon marché au marché.
- Corruption : maître-mot de la politique cambodgienne.
D.
- Daelim : la moto du Cambodgien, introuvable en France. Rouge et blanche en général.
- Desmazières (Jean-François) : ambassadeur de France au Cambodge (voir ici)
- Destombes (Mgr Emile) : vicaire apostolique de Phnom Penh (voir ici)
F.
- Fromage : pas la peine de chercher, le mot n'existe même pas en Khmer......
- Fruits: de toutes les couleurs, de toutes les formes, de tous le goûts, ils sont pour la plupart intraductibles.
H.
- Hun Sen : Khmer Rouge reconverti, Premier Ministre depuis le 14 avril 1985, il tient les rênes du pouvoir avec une main de fer, n´hésitant pas à avoir recours à toute sorte de moyens pour assurer ses arrières. Si vous voyez c´que j´veux dire (voir ici).
K.
- Khmers Rouges : idéologues barbares qui, de 1975 à 1979, firent du Kampuchéa Démocratique un vaste camp de concentration, (lire ici).
M.
- "Mieux vaut tuer un innocent qu'épargner un coupable": dicton khmer rouge.
- Motodop : Moto-taxi. Mode de transport inévitable. (voir ici).
P.
- palais royal : le Versailles local (ici), mais avec un roi dedans.
- papier toilette : souvent inexistant, il est remplacé par un mini Kärcher, dont seuls les initiés doivent avoir la clef du succés.
- pieds : ils se dénudent en rentrant dans une maison.
R.
- riz : à tous les r'pas.
S.
- Saloth Sar : Pol Pot, pour les intimes.
- Sihamoni : roi du Cambodge depuis 2004 (voir ici)
T.
- "Tching Tcho'": ou margouillat. Lézard du coin, qui apparait le soir sur les murs, gobe les moustiques avec un savoir-faire animal, et pour le bruit duquel une onomatopée me manque (voir ici)
- "Tchioum rép soua" : "bonjour" en Khmer.
- Tuk-tuk (prononcer "touk-touk") : quand on est plus de deux, c'est le mode de transport urbain approprié (voir ici).
Saturday, August 18, 2007
Semaine 1 : adieu l'ami.
Et voilà. Cela fait une semaine que je suis provisoirement cambodgien, et mes aventures ont commencé sur les chapeaux de roues.
Week-end dernier aura d'abord été marqué par un excellent accueil de la part des coopérants de Phnom Penh, qui logent dans une confortable maison au sud de la ville, dans la 430e rue. Par ailleurs, je ne sais pas si c'est le monde qui est petit ou la France qui est grande, mais j'ai rencontré ici bas deux amies sorbonnardes en vacances dans la région, qui se trouvaient justement à Phnom Penh, et qui plus est, avaient prévu de dîner avec "nous" samedi soir. Bref. Dimanche, nous avons commencé notre journée par un tour à la décharge de Phnom Penh, dont beaucoup trouvent à survivre en triant les déchets. En périphérie, l'association PSE, fondée par un couple de Français, y fait un travail admirable, dans le but de sortir les enfants de la misère. Une messe en Khmer, et "à la khmère" (pieds nus, assis par terre, le prêtre dans la position du lotus), aura marqué notre dies dominica. L'après-midi, nous sommes allés visiter S21, école transformée en prison à la fin des années 70 par les Khmers Rouges, et haut lieu de la barbarie du régime. Le lieu, resté tel que les Vietnamiens l'ont trouvé en 1979, en dit long sur ce que les Cambodgiens ont pu subir pendant le génocide, dont certains responsbales seront prochainement jugés. Pour le reste, je suis donc parti m'installer lundi à Kompong Cham (voir aussi ici), une ville charmante à trois heures porte à porte de la maison des coopérants susdite, et où l'on trouve un des deux seuls ponts routiers enjambant le Mékong cambodgien (financé par les Japonais). Je suis donc logé à l'évêché, où Mgr Antonysamy Susairaj m'a accueilli. Ma semaine a consisté à découvrir les lieux, et à prendre quelques repères. Jean-Philippe, le coopérant du lieu, et qui rentre en France à la fin du mois, veille à me passer les commandes, même si tout n'est pas limpide au premier abord. J'ai commencé à apprendre le Khmer avec un étudiant (Tchom'Têt') qui parle un peu Français. Affaire à suivre... Jeudi, j'ai voulu manger mon crottin de Chavignol que j'avais religieusement emporté dans mes bagages, mais les vers m'avaient devancé. Adieu l'ami.
Je suis de retour à Phnom Penh ce week-end, où je suis arrivé en bus. Durant le trajet, une locale m'a très aimablement proposé un araignée grillée que j'ai eu un peu de mal à manger, surtout les pattes velues. Veni, vidi, vici quand même. Si la nationale 7, qui relie notamment Kompong Cham à Phnom Penh, est réputée pour être une des meilleures routes du pays, elle reste en bien des endroits hasardeuse. Malgré tout, les paysages qu'elle traverse n'en sont pas moins beaux, mêlant rizières et cocotiers, maisons de pailles et étendues d'eau à perte de vue (c'est la fin de la saison des pluies). Phnom Penh est une ville champignon, à l'architecture incoordonnée, coupée par quelques grandes artères aux noms exotiques: Mao Tse Toung, Norodom, Monivong, et bien sûr l'incontournable Charles de Gaulle... L'on s'y déplace en moto, dont les règles de circulation sont nouvelles à chaque instant. Entre les tuk-tuks, les motodops (voir aussi ici), les voitures avec ou sans plaque, volant à droite ou à gauche, les fumées pétrolifères, les vendeurs à la sauvette et autres spécialités locales, se trouver une place n'est pas toujours aisé, mais ça roule quand même mieux qu'entre la Porte Maillot et la Porte d'Orléans un vendredi soir (voir ici). Voilà donc un premier aperçu internétique de mes aventures asiatiques. Je me laisse un peu de temps pour publier mon prochain article. La connection n'est réellement bonne qu'à Phnom Penh, et c'est tout autre chose à Kompong Cham. D'ici là, veuillez agréer l'expression du profond respect avec lequel j'ai l'honneur d'être, chers tous, de Vos Excellences, le très humble et très obéissant serviteur.
Week-end dernier aura d'abord été marqué par un excellent accueil de la part des coopérants de Phnom Penh, qui logent dans une confortable maison au sud de la ville, dans la 430e rue. Par ailleurs, je ne sais pas si c'est le monde qui est petit ou la France qui est grande, mais j'ai rencontré ici bas deux amies sorbonnardes en vacances dans la région, qui se trouvaient justement à Phnom Penh, et qui plus est, avaient prévu de dîner avec "nous" samedi soir. Bref. Dimanche, nous avons commencé notre journée par un tour à la décharge de Phnom Penh, dont beaucoup trouvent à survivre en triant les déchets. En périphérie, l'association PSE, fondée par un couple de Français, y fait un travail admirable, dans le but de sortir les enfants de la misère. Une messe en Khmer, et "à la khmère" (pieds nus, assis par terre, le prêtre dans la position du lotus), aura marqué notre dies dominica. L'après-midi, nous sommes allés visiter S21, école transformée en prison à la fin des années 70 par les Khmers Rouges, et haut lieu de la barbarie du régime. Le lieu, resté tel que les Vietnamiens l'ont trouvé en 1979, en dit long sur ce que les Cambodgiens ont pu subir pendant le génocide, dont certains responsbales seront prochainement jugés. Pour le reste, je suis donc parti m'installer lundi à Kompong Cham (voir aussi ici), une ville charmante à trois heures porte à porte de la maison des coopérants susdite, et où l'on trouve un des deux seuls ponts routiers enjambant le Mékong cambodgien (financé par les Japonais). Je suis donc logé à l'évêché, où Mgr Antonysamy Susairaj m'a accueilli. Ma semaine a consisté à découvrir les lieux, et à prendre quelques repères. Jean-Philippe, le coopérant du lieu, et qui rentre en France à la fin du mois, veille à me passer les commandes, même si tout n'est pas limpide au premier abord. J'ai commencé à apprendre le Khmer avec un étudiant (Tchom'Têt') qui parle un peu Français. Affaire à suivre... Jeudi, j'ai voulu manger mon crottin de Chavignol que j'avais religieusement emporté dans mes bagages, mais les vers m'avaient devancé. Adieu l'ami.
Je suis de retour à Phnom Penh ce week-end, où je suis arrivé en bus. Durant le trajet, une locale m'a très aimablement proposé un araignée grillée que j'ai eu un peu de mal à manger, surtout les pattes velues. Veni, vidi, vici quand même. Si la nationale 7, qui relie notamment Kompong Cham à Phnom Penh, est réputée pour être une des meilleures routes du pays, elle reste en bien des endroits hasardeuse. Malgré tout, les paysages qu'elle traverse n'en sont pas moins beaux, mêlant rizières et cocotiers, maisons de pailles et étendues d'eau à perte de vue (c'est la fin de la saison des pluies). Phnom Penh est une ville champignon, à l'architecture incoordonnée, coupée par quelques grandes artères aux noms exotiques: Mao Tse Toung, Norodom, Monivong, et bien sûr l'incontournable Charles de Gaulle... L'on s'y déplace en moto, dont les règles de circulation sont nouvelles à chaque instant. Entre les tuk-tuks, les motodops (voir aussi ici), les voitures avec ou sans plaque, volant à droite ou à gauche, les fumées pétrolifères, les vendeurs à la sauvette et autres spécialités locales, se trouver une place n'est pas toujours aisé, mais ça roule quand même mieux qu'entre la Porte Maillot et la Porte d'Orléans un vendredi soir (voir ici). Voilà donc un premier aperçu internétique de mes aventures asiatiques. Je me laisse un peu de temps pour publier mon prochain article. La connection n'est réellement bonne qu'à Phnom Penh, et c'est tout autre chose à Kompong Cham. D'ici là, veuillez agréer l'expression du profond respect avec lequel j'ai l'honneur d'être, chers tous, de Vos Excellences, le très humble et très obéissant serviteur.
Tuesday, August 14, 2007
Débarquement - 10 août 2007
Après près de douze heures d’avion jusqu’à Hong Kong, trois heures d’attente dans cette ancienne colonie britannique, deux heures et demie de vol jusqu’à Phnom Penh, six heures de décalage vers l’est, une heure vers l’ouest, quatre déjeuners-dîners-petits-déjeuners avalés à plus de dix mille mètres d’altitude, je suis arrivé à Phnom Penh à 17h00 heure locale. Chaleur de bête, soleil radieux, humidité : vive la saison des pluies. Jean-Philippe et Bruno, deux coopérants français m’attendaient à l’aéroport. Bruno en moto, Jean-Philippe et moi en touk-touk : direction la maison des coopérants MEP, sise dans la 430e rue, tout au sud de la ville. Et quelle ville ! Des deux-roues partout, à droite, à gauche, au milieu, dans tous les sens, à contresens, sur les toits des voitures et des camionnettes, se croisant en veux-tu en voilà. Plus vélib, tu meurs.
ouatizite ?
Comme son nom l'indique, ce blog entend raconter les aventures de Louis (c'est moi) au Cambodge. Envoyé dans cet ancien protectorat français par les Missions Etrangères de Paris, je suis basé à Kompong Cham, une des principales villes du pays, située à environ 120 km de Phnom Penh, la capitale. À travers mes aventures, j'espère vous faire découvrir un pays certes meurtri par la guerre mais en pleine reconstruction. Bon voyage !
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