Wednesday, June 25, 2008

Semaines 41,42, 43, 44 & 45 : Opération Phum Thmey.

Avant de commencer, je voudrais vous rapporter un article, trouvé dans Cambodge soir, un hebdomadaire francophone, et pour lequel je ne ferai pas de commentaire, hormis un, entre crochets dans le texte :

« Le fils d’un général ouvre le feu. Une enquête est en cours après le tir de plusieurs coups de feu, le 1er mai, à Phnom Penh. Ce soir là, une voiture de luxe [signe le plus criard de la corruption triomphante, on ne compte plus à Phnom Penh le nombre impressionnant de voitures de luxe du genre Lexus dernier-cri ou Hummer immatriculées RCAF – Royal Cambodian Armed Forces –] et une camionnette sont entrées en collision. De colère, le propriétaire du premier véhicule, le fils d’un général trois étoiles du ministère de la défense, a ouvert le feu sur la camionnette. Son chauffeur et son passager ont pu prendre la fuite sans être touchés. Selon les témoins, l’homme, en possession de quatre armes dont deux AK-47, a tiré une dizaine de balles. Les policiers arrivés sur place n’ont pas osé arrêter ce fils de général. Seuls les deux véhicules ont été emmenés au commissariat (…). »



- Début –

Dernière ligne droite. M’éloignant toujours plus du début, je commence à m’approcher grandement de la fin. Le mois prochain, je rentre au bercail. Ici, le temps m’est assez insupportable : il fait une chaleur à crever, avec un taux d’humidité qui l’est tout autant. Ça me démange et me fait regretter la saison sèche. Comme chante si bien Gaëtan Roussel, "ça m’gratte partout tout l’temps". Pendant ce temps-là, à deux cents mètres d’ici (je suis dans mon bureau), le Mékong continue de se remplir ; les fonds sablonneux du fleuve sont maintenant immergés ; les ponts de bambous ont été démontés ; les eaux sont devenues boueuses. Bref. Je passe à mon blabla, dont on ne sait plus s’il hebdomadaire, bimensuel, mensuel ou que sais-je encore. Quoiqu’il soit, il est.
Comme dans ma dernière chronique, je vais suivre sagement le calendrier.

Lundi 19 mai : c’est l’anniversaire du Bouddha ; comme Noël chez nous, c’est férié. J’en profite pour aller faire faire un tour du coin à Ronan, arrivé la veille, et dont je vous parlais la dernière fois. Nous allons au Vat Nokor, le temple angkorien jouxtant Kompong Cham, puis nous passons à la piste des B-52.

Élément du Vat Nokor.



Avec Ronan, près de la piste des B-52.




Mardi 20 mai : bureau + RAS

Mercredi 21 mai : En fin de journée, j’emmène Ronan à Han Chey, la montagne monastère située à une vingtaine de kilomètres en amont du Mékong. La vue y est toujours aussi grandiose :



Jeudi 22 mai : RAS.

Vendredi 23 mai : Ronan, reposé, quitte Kompong Cham, et continue sa route vers le Laos, avant de s’envoler pour l’Australie dans quelques semaines.

Samedi 24 mai : le P. Gérald et Mgr rentrent de Sihanouk où ils avaient une grande réunion presbytérale toute la semaine.

Dimanche 25 mai : Messe. Projection du film chinois Elixir of love, réalisé en 2004 par Riley Yip Kam-Hung, et qui raconte la passionnante histoire d’un empereur en quête de l’élixir qui soignera sa fille unique qui pue, du fait d’une mystérieuse maladie…



Lundi 26 mai : RAS.

Mardi 27 mai : Thibault, le nouveau coopérant de Prey Vêng, arrivé la semaine dernière pour trois mois, passe en coup de vent avec Damo pour repérer les lieux.

Mercredi 28 & jeudi 29 mai : RAS.

Vendredi 30 mai : départ pour Phnom Penh, et la messe mensuelle des coopérants. Pour une fois, elle n’a pas lieu à la maison des coopérants, mais chez le P. François-Xavier, à l’autre bout de la ville. Le traditionnel partage d’évangile est ce soir étrangement silencieux ; le texte retenu (celui du dimanche - Mt, 11, 25-30) n’inspire apparemment pas les foules. Dans la foulée de la messe, nous dînons à coups de chili con carne et autres plats bien locaux, avant de filer pour quelques uns d’entre nous au Memphis, le bar-club du Quai Sisowath.

Samedi 31 mai : je fais faire un tour de Phnom Penh à Thibault, avec les étapes qui me sont maintenant traditionnelles : le marché central (qui va être restauré), le Sorya, le Vat Ounalom et sa relique du cil du Bouddha, Up to you, etc.

La Poste de Phnom Penh.



Dans le marché central.





Les toits du Palais Royal depuis le Sorya.



Le marché central depuis le Sorya.



Au Vat Ounalom, la statue reliquaire du cil du Bouddha.



Le Musée national.



Devant le Palais Royal.



L’Assemblée Nationale.



Le soir, nous dînons avec Laurent (volontaire MEP) et Cécile (stagiaire à la banque nationale) du côté du Palais Royal avant d’aller enterrer la journée avec une tripotée de Lyonnais dans un bar à expats (les autres compères MEP sont en camp scout dans le sud du pays).


Dimanche 1er juin : je rentre de bonne heure à Kompong Cham pour terminer un rapport pour que Mgr puisse l’embarquer demain pour Paris (dimanche prochain, c’est la grand-messe à Notre-Dame pour les 350 ans des MEP).

De la semaine qui suit, à savoir la 43e de mon calendrier khmer, je ne retiendrai que le week-end des 7 et 8 juin, passé à Prey Vêng, dans la mission du Père Alberto (PIME) où je retrouve Damo et Thibault. Samedi, nous filons vers Cheung Phnom, une montagne monastère qui domine toute la région de Neak Lueung, à une trentaine de kilomètres au sud de Prey Vêng. De là-haut, la vue est splendide. Le kitch des bâtiments du monastère bat tous les records : ici, un oiseau en béton de quatre mètres de diamètre nous projette un temps au Pays des merveilles, là, un temple-meringue bariolé de couleurs fluo me rappelle la maison de la sorcière dans Hansel et Gretel. Dimanche matin, après la messe, nous filons à quelques uns dans un village à une trentaine de kilomètres de Prey Vêng, pour y couper les ongles et épouiller toute une troupe de bambins venus de part et d’autre de ce coin de bout du monde. Peut-être cela rappelle-t-il quelque chose aux plus assidus d’entre vous ; de fait, l’endroit ne m’était pas inconnu : j’y avais déjà œuvré en novembre (lire ici). Retour à Prey Vêng vers 13h30.

Le bout du monde.



File d'attente pour se faire couper les ongles.



En rentrant du bout du monde.





Après un déjeuner vite avalé, me voilà sur la route du retour, avec comme passager arrière James, le séminariste coréen installé à l’évêché pour quatre mois, et qui était aussi de la partie ce week-end. Pour une fois, au lieu de rentrer par la RN 11 à travers les plantations d’hévéas, nous tournons à gauche à Oreang Ov, le gros bourg à mi-chemin entre Prey Vêng et Kompong Cham. D’après la carte, une piste longe par ici le Mékong, et rattrape la RN7 au niveau du pont de Kompong Cham. Bingo : sans jamais s’éloigner du fleuve, la piste arborée zigzague entre maisons traditionnelles, rivières et pagodes, et débouche, une heure et demie plus loin, sur la tour cham, juste en face de Kompong Cham.

La tour cham.



Par une des fenêtres de la tour cham.



Vue depuis la tour cham.





Le pont de Kompong Cham, le seul à enjamber le Mékong au Cambodge.



Zoom sur le pont, depuis la tour cham.



Notre moto, d’en haut.



L’antre de la tour cham.



Ce soir, pour la séance ciné, c’est particulier : les jeunes des centres sont en révision, du coup il n’y a que trois spectateurs pour regarder : 1) le film de l’enterrement du mari de Sokchear la cuisinière, mort du sida il y a deux ou trois ans (les trois spectateurs sont Sokchear elle-même, et ses deux jeunes enfants…). 2) un dessin animé sur Saint François Xavier, en khmer.

Lundi 9 juin : à Phum Thmey, grosse arrivée d’élèves. Alors que nous n’étions presque plus à mes cours d’Anglais (depuis la pause du nouvel an khmer, les uns et les autres avaient eu du mal à s’y remettre), Phat a déniché partout aux alentours de nouveaux élèves. Âgés d’une dizaine d’année, ils sont pour la plupart débutants. Nous reprenons à la lettre "A", tandis que je continue à faire un peu de vocabulaire avec les plus grands.

Mardi 10 juin : il y a aujourd’hui une quarantaine d’élèves à se presser sur les bancs de la classe, tirant la langue pour recopier un B, un C, un D, en majuscule, en minuscule, et en "Times new roman". "A Apple, B Book, C Car, D Door" : "tatam !" ("répéter" en khmer)…. Tous hurlent à s’égosiller, dans une cacophonie générale.

Mercredi 11 juin : même scénario, avec E, F, G, et H, et un peu plus de monde encore.

Jeudi 12 juin : je prends un lân touri à 6 h, direction Phnom Penh et la maison de coopérants pour donner un coup de main à mes compères pour le déménagement. Et pour cause (et vous l’aurez compris) : nous changeons de maison, le propriétaire l’ayant mise dernièrement en vente. Après une matinée à porter des meubles en rotin (il y en a un bon nombre) et à entasser des trucs et des machins dans tout ce qui peut servir à entasser (draps, fait-tout, corbeilles, bassines, etc.), nous mettons le cap sur Claire amitié pour le déjeuner. Cette organisation catholique s’occupe notamment des femmes ouvrières des usines de Phnom Penh et de ses alentours. Nous sommes reçus comme des pachas, en compagnie, entre autres, d’un journaliste de RCF venu faire un reportage sur l’Eglise du Cambodge. L’après-midi, nous remplissons un dernier camion, et installons enfin la nouvelle maison. Et quelle maison ! Certes un peu plus éloignée du centre-ville que la précédente, elle n’en demeure pas moins beaucoup plus agréable. Dans son jardin arboré de quelques palmiers, elle n’a rien à voir avec le casier chinois que nous avions jusque-là (ndlr: les Chinois construisent partout dans Phnom Penh des maisons tout en hauteur, les unes à côté des autres, et communément appelées "casiers chinois"). Le soir, sans pendre pour autant la crémaillère, nous nous empiffrons de saucissons rapportés par Philibert de Paris, où il est allé passer cette semaine un oral pour l’année prochaine (il a d’ailleurs été reçu). Cinq d’entre nous allons terminer la soirée à la Gazolina, un bar en plein air quelque part dans Phnom Penh, autour d’une partie de tarot.

Vendredi 13 juin : je m’en retourne à Kompong Cham pour mon cours d’Anglais, avancé à 15h30. Dans la soirée, je tente enfin le koryo soojichim, manuthérapie traditionnelle coréenne, dont James (voir plus haut) tient une séance chaque soir où il y a des candidats. Dans un premier temps, à l’aide d’un appareil électronique, l’apprenti médecin mesure votre tension en différents points sur vos mains. Des chiffres qui s’affichent sur l’écran lui permettent de placer là où il faut des sortes de petites pastilles, que l’on allume et laisse se consumer pendant environ cinq minutes. On renouvelle ensuite l’opération deux fois sur la main droite, et trois fois sur la main gauche. C’est transit.


Samedi 14 juin : Thibault arrive de Prey Vêng. Dans l’après-midi, après un passage à la tour cham, nous faisons une balade en moto le long du Mékong, pour y trouver une vieille pagode indiquée il y a quelque temps déjà par le P. Gérald. Après quelques hésitations sur la route à prendre, nous trouvons enfin ce qui semble être de fait une pagode plus ancienne que ses consœurs ; indice : dans l’entrebâillement de la porte cadenassée, nous pouvons voir que les piliers de soutènement sont en bois, alors qu’ils sont généralement en béton (ndlr: on ne cesse au Cambodge de construire des pagodes, encore, toujours, et partout). Nous réussissons à nous faire ouvrir la porte : ça sent le grenier de mon enfance et ce n’est guère plus propre ; les peintures sont superbes.

Dans la vieille pagode.



Dans un hamac, au bord du Mékong.




Après un passage à Vat Nokor (voir plus haut), nous retrouvons Laurent, ledit volontaire MEP à Wat Champa venu me faire une visite ce week-end. Dîner avec Mgr rentré de Paris, avant une séance de koryo soojichim et un saut chez Franck, le Rennais qui tient un des deux bars de Kompong Cham.

Dimanche 15 juin : messe à 7 h. J’ai la crève. Vive la médecine traditionnelle. L’appel du ventre me fera quand même aller jusque chez Franck pour une crêpe au chocolat. Au retour, ascension de la tour cham (Laurent ne la connaissait pas).

Avec Laurent, sur la tour cham.




Le soir, projection de Titanic, en khmer, pour les jeunes des deux centres. Comme c’est long, nous continuerons la semaine prochaine. "J’ai toujours la crève" sera le mot de la fin pour ma 44e semaine.



Lundi 16 juin : je suis raplapla. Laurent et Thibault s’en retournent dans leurs chez lui respectifs. Dans l’après-midi, mon cours d’Anglais connaît une affluence record. Il y a aujourd’hui une cinquantaine d’élèves. C’est le bocson. Je leur ai fait des photocopies, pour qu’ils recopient les lettres, en majuscules et en minuscules ; sans ça, ils ne savent pas où placer la lettre par rapport à la ligne. J’en fais passer quelques uns au tableau.

"C'est le bocson."





"J’en fais passer quelques uns au tableau."







Sortie de cours.







Ma classe, vide.



Mardi 17 juin : RAS, hormis que nous approchons maintenant la soixantaine d’élèves à mon cours d’Anglais.

Mercredi 18 juin : à Phum Thmey, la liste s’est encore allongée : il n’y a même plus assez de place pour tout le monde. De Sréï Lânh à Tchénda, de Sokla à Boraï, de Sokléï à Vitchera, en passant par Thari, Mégn Hou, Ö Ang ou Rotham, je m’y perds, d’autant qu’il y a parfois deux ou trois enfants à porter le même prénom, garçons et filles mélangés. Dans un coin, deux jumelles à la ressemblance confondante me font perdre tout espoir de savoir qui est qui avant mon départ. Ici, les uns récitent à tue-tête l’alphabet, là, les autres papotent avec leurs voisins, tandis que les plus sages se mettent à chahuter. Mais tous ont l’air ravis de l’expérience, moi le premier. Nous en sommes à la lettre P.

Sréï Notch et Sréï Netch.



Jeudi 19 juin : pris quelque peu par le temps, je laisse Phat aller tenir le cours d’Anglais, m’engageant à y aller demain.

Vendredi 20 juin : à Phum Thmey toujours, l’affluence ne décroît pas. Nous attaquons Q, R, S et T. Pour un Khmer, dont la langue ne contient pas le son "FFFF", je m’aperçois que prononcer différemment le F et le S relève de la gageure : nous nous attelons un quart d’heure à la tâche, avec un demi-succès au final. En fin de cours, sans savoir ce qui m’a pris, je lance un "beusseun néa tchang, knaï atèt, néa at mao neu tini maeu pi dombaï légn", id est : "si vous voulez, dimanche, vous pouvez venir ici à 14 h pour jouer". Advienne que pourra. À l’évêché, je retrouve Thibault, arrivé dans l’après-midi de Prey Vêng. En soirée, comme à l’habitude, nous allons boire une binouze chez Franck, et y profitons du gâteau d’anniversaire de deux des membres du staff de Médecins Sans Frontières de Kompong Cham.

Samedi 21 juin : en fin d’une matinée bien agitée au bureau, je fais faire un tour à Thibault du côté de ce que j’appelle communément "la piste des B-52". En début d’après-midi, le Père Alberto (curé milanais de Prey Vêng) nous invite à prendre un pot chez ledit Franck, avant de regagner ses quartiers accompagné de Thibault.

La vue, de chez Franck.



Dans l’après-midi, passage plus ou moins éclair à Phum Thmey où je reçois un coup de pression après que le Père François m’a dit que tous les gamins du village attendent demain 14h avec impatience. S’ils sont 70 à mon cours, combien seront-ils demain pour jouer ? Que n’ai-je pas dit jeudi ? À quelques uns, nous réfléchissons sur le comment les occuper. Verdict : trois équipes, trois couleurs, et des jeux (relais, attrapage de foulards, tir à la corde). Là encore, advienne que pourra.

Dimanche 22 juin : messe à 7 heures, avec quatre nouvelles têtes, de passage (quatre étudiants-Centraliens venus donner un coup de main pour un bon mois à la Caritas Internationalis, qui nous loue ici des bureaux, à deux pas de l’évêché). Je fais ensuite le tour des marchés de Kompong Cham (il y en a deux) pour acheter le matériel nécessaire aux jeux de l’après-midi : corde, tissu, ballons de baudruche, etc. À 13h, le P. François passe me prendre en voiture, direction Phum Thmey. En chemin, nous nous arrêtons acheter de quoi désaltérer tout le monde. 13h45 : nous voilà à bon port, et il y a déjà foule. À 14 h, nous pouvons commencer : trois équipes de vingt-huit, vingt-huit et vingt-neuf ; il y a là une bonne partie de la classe d’âge 9-13 ans du village. Avec la vingtaine d’enfants trop jeunes pour participer aux jeux, avec les jeunes des centres venus nous donner un coup de main, et avec le staff de la paroisse, nous sommes plus de 120. Coup de chance en pleine saison des pluies : il ne pleut pas. Et voilà bientôt toutes ces chères têtes brunes alignées en rang d’oignons pour le top-départ. C’est la grande kermesse dans un joyeux bazar. Ça hurle et court partout. Tout le monde est ravi. Après un ramassage express des détritus, le goûter est le bienvenu. À 15h45, tout le monde est reparti, et à 16h30 tout est rangé. Je m’en retourne à Kompong Cham pour préparer comme convenu la projection de la suite de Titanic, prévue à 19h30. Ainsi s’achève ma 45e semaine cambodgienne : sur une des journées les plus réussies de ma coopération.

Les équipes se mettent en place.



Les équipes sont en place.



Le top-départ.



"Ça hurle et court partout."







Prêts pour le relais.



Spectateurs.



Tir à la corde.







But du jeu : exploser la ballon du voisin.



Rafraîchissement.



Où est Charlie ?



À ce point de ma chronique, peut-être vous demandez-vous encore quelle est la signification de son titre. Et pour cause : rien ne permet pour l’instant de le comprendre, du moins pas dans le sens où je l’entends. J’y viens.

L’"Opération Phum Thmey" est assez simple : elle consiste à lever des fonds pour la paroisse éponyme, où j’ai donné durant toute cette année des cours d’Anglais à des gamins trop souvent prisonniers, sinon de leur pauvreté, du moins de leur manque de moyens. Quel que soit leur montant, les fonds de l’"Opération Phum Thmey" seront injectés dans les frais de mise en place et de fonctionnement des activités venant en aide aux villageois (crèche et cours d’Anglais notamment), et permettront dans leurs limites de développer d’autres activités (ateliers, soutien et fournitures scolaires – il n’y a pas d’école dans le village -, sorties pédagogiques). Pour les enfants, ces activités sont bien souvent le meilleur moyen, pour ne pas dire le seul, de voir autre chose que la vie domestique, qui dans leur monde de subsistance ne leur fait généralement pas de cadeau, et ne leur offre aucun extra.
Vous pouvez participer dès aujourd’hui à cette opération, et jusqu’au 30 septembre 2008. La procédure à suivre est la suivante :
- Envoyer vos dons à "Opération Phum Thmey" / abs. Louis de Genouillac / 23, rue de la Bienfaisance / 75008 Paris.
- Les chèques sont à l’ordre du "Séminaire des Missions Étrangères".
- Si vous désirez recevoir un reçu fiscal, merci de me le préciser. Votre don ouvre droit à une réduction d’impôt de 66% de son montant dans la limite de 20% du revenu imposable.

Je vous remercie de joindre à votre participation vos coordonnées (E-mail ou adresse postale), afin que je puisse vous tenir informés du résultat de l’opération. Quel qu’il soit, votre don sera reçu avec reconnaissance à Phum Thmey.
Par avance, et au nom de tous les enfants à qui profitera l’opération, je vous remercie de votre générosité.

La pensée de la semaine : "L’intelligence ne vaut qu’au service de l’amour." [Antoine de Saint-Exupéry, Pilote de guerre, 1942].

Paix à la société des hommes.
Sönté phirp néï sang-kom monou.

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